SCIENCE -- PATRIMOINE
LA Machine SEGUIN En 1829, Marc Seguin inventait une locomotive à vapeur révolutionnaire Cette invention de Marc Seguin, déposée le 12 décembre 1827, a d'abord été appliquée à des bateaux navigant sur le Rhône. La locomotive Seguin est construite en 12 exemplaires dans les ateliers de Perrache entre 1829 et 1835 Plus de cent ans plus tard, Gaston Monnier , fondateur de l’Association pour la Reconstitution et la Préservation du Patrimoine Industriel (ARPPI) construit une reproduction à l’identique de la locomotive de Marc Seguin. Il silionne la France et l’Europe avec sa machine pour la présenter dans des expositions en statique, ou en marche! Descriptif de la vidéo. Or, en 1994, la Commune de Breuillet réalise un spectacle Sons et Lumières évoquant son histoire locale et l'arrivée du train dans la vallée, avec la population pour comédiens et comédiennes......acteurs et actrices bénévoles... C'est dans ce contexte que nous avons demandé à Gaston Monnier de venir avec sa machine.... Grace au soutien de l'Arppi (L'Association pour la reconstruction et la préservation du patrimoine industriel ), une réplique a été (re-)construite par Gaston Monnier, Professeur de mécanique au lycée technique Ledru-Rollin, à Paris, et réellement concepteur de cette reproduction ......, Dans une démarche pédagogique , il est convenu avec lui de réaliser un reportage avec 2 séquences : -une visite guidée auprès d’une classe de l’Ecole Camille Magné -un descriptif du projet initial et son contexte Il s’agit dans ce tout premier reportage visuel d’expliquer son projet sur la préservation du patrimoine ... Si douze exemplaires ont été construits par Marc Seguin, qu'il améliora avec l'expérience, il n'en subsiste plus aucune de nos jours. Tout au plus quelques plans rudimentaires et, depuis 1987 ; cette fidèle copie, née de la volonté d'un passionné .
Note extraite de la Vie du Rail L'Association pour la reconstruction et la préservation du patrimoine industrielARPPI, 4, rue Carolus Duran, 75019 PARIS Avec son association, créée en 1980, il aura fallu sept ans à Gaston Monnier pour mener à bien son projet. Professeur de mécanique au lycée technique Ledru-Rollin, à Paris, il est avant tout un passionné de train, qui deviendra par ailleurs le premier membre du Chemin de fer des Impressionnistes, en 1976. C'est la recherche d'un sujet pour sa classe de CAP qui le conduira, en 1980, à présenter son projet durant une exposition à la Bastille. Au vu des nombreux contacts, il se lance dans l'aventure, pour collecter les fonds, et surtout pour solliciter ses collègues des autres lycées techniques de France. L'originalité de la démarche réside en effet dans ce travail commun, auquel 24 écoles et 18 entreprises auront participé, chacun dans sa spécialité. Ainsi, par exemple, la cheminée vient de Saint-Chamond, les essieux de Méru (Oise), la chaudière de Liévin (Pas-de-Calais). Quant aux entreprises elles ont accompli les travaux, difficilement réalisables en lycée, comme la peinture haute température, certaines soudures... Durant six ans, j'ai planché tous les soirs sur ma table à dessin, à faire des calculs de cotes, à reporter les mesures de chaque élément ", se remémore Gaston Monnier. Il ne pourra en effet s'appuyer que sur quelques représentations schématiques, pour dessiner les plans et ainsi " réinventer " la locomotive. Le montage se fera avec ses élèves, toujours dans un esprit éducatif, " en leur accordant le droit à l'erreur ", affirme-t-il par expérience. Ainsi tout comme l'original, la locomotive se compose d'un châssis, de 4 roues en bois cerclées, d'une chaudière tubulaire en cuivre ; d'un mécanisme moteur à 2 cylindres verticaux, de 2 ventilateurs couplés aux roues animant un dispositif de tirage par air pulsé au foyer, et d'une bâche à eau permettant le préchauffage de l'eau avant injection dans la chaudière. Sa cheminée est très basse pour réduire l'encombrement, et près du foyer afin d'éviter au mécanicien d'être enfumé. La forme unique du tender, avec son toit, souligne aussi la prise en compte des utilisateurs, puisque le règlement de la compagnie impose au chauffeur d'y être présent, 23 h sur 24 h. Fort de sa cinquantaine d'adhérents, l'Arppi répond favorablement à tous les projets, pour peu que le déplacement de la machine et de ses mécaniciens soit pris en charge. Si les sorties sont nombreuses, son stationnement pose actuellement problème. Les ateliers TGV de Villeneuve Saint-Georges, actuellement en rénovation, ne semble plus pouvoir héberger cette machine, dont la SNCF est pourtant l'une des " marraines " .