Breaking the Waves Comédie dramatique (2h 38min) De Lars von Trier Avec Emily Watson, Stellan Skarsgard Année de production : 1996 Au début des années soixante-dix sur la côte nord-ouest de l’Ecosse, la communauté d’une petite ville célèbre à contrecoeur le mariage de Bess, jeune fille naà¯ve et pieuse, et de Jan, homme d’âge »r qui travaille sur une plate-forme pétrolière. Leur bonheur va être brisé par un accident qui va paralyser Jan.
Edward aux mains d’Argent de Tim Burton (USA, 1990, 35mm couleur) Durée 100 min Johnny Depp, Winona Ryder, Diane Wiest, Alan Arkin, Robert Oliveri Edward est la création d’un vieil inventeur génial qui décède avant d’avoir terminé son oeuvre, le laissant avec des ciseaux gigantesques en guise de mains. Le jeune homme, resté seul, quitte le château gothique et mystérieux il est né. Il arrive dans une banlieue américaine ordinaire, habitée par des êtres conventionnels, tels qu’il n’en a jamais rencontrés.
Né un 4 juillet Date de sortie : 21 Février 1990 Réalisé par Oliver Stone Avec Tom Cruise, Bryan Larkin, Raymond J. Barry Film américain. Genre : Drame, Guerre Durée : 2h 25min. Evocation de la terrible experience de Ron Kovic, un 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, excellent citoyen, Marine et engagé volontaire au Viet-nam. Il fut blessé en 1968 à la colonne vertébrale et paralysé à vie. Le film retrace sa terrible épopée pour retrouver un sens à la vie et nous conte vingt années de l’histoire américaine.
My left foot Réalisé par Jim Sheridan Avec Daniel Day-Lewis, Brenda Fricker, Alison Whelan Film britannique, irlandais. Genre : Drame Durée : 1h 40min. Année de production : 1989 Evocation de la vie de Christy Brown, peintre et ecrivain, frappe d’une paralysie spasmodique a la naissance, d’après ses Memoires rédigées en 1954.
Kenny Réalisé par Claude Gagnon Avec Kenny Easterday, Caitlin Clarke, Liane Alexandra Curtis Film américain. Genre : Comédie dramatique Durée : 1h 40min. Année de production : 1988 Kenny, treize ans, vit dans un quartier ouvrier de Pittsburgh entoure de sa famille. Kenny n’est pas tout a fait un enfant comme les autres. Souffrant d’une agenesie a la naissance, il a ete ampute des jambes et du bassin. Son univers et celui de sa famille va etre bouleverse le jour ou une equipe de television vient le filmer lui et ses proches.
Birdy Réalisé par Alan Parker Avec Matthew Modine, Nicolas Cage, John Harkins Film américain. Genre : Drame Durée : 2h. Année de production : 1984 Birdy et Al, deux amis inséparables, sont revenus du Vietnam cruellement marqués. Al est prêt à tout pour sauver Birdy qui poursuit un rêve fou... voler comme un oiseau !
Elephant Man Réalisé par David Lynch Avec John Hurt, Anthony Hopkins, Anne Bancroft Film américain. Genre : Drame, Biopic Durée : 2h 5min. Année de production : 1980 Londres, 1884. Le chirurgien Frederick Treves découvre un homme complètement défiguré et difforme, devenu une attraction de foire. John Merrick, " le monstre ", doit son nom de Elephant Man au terrible accident que subit sa mère. le Dr. Treves achète Merrick, l’arrachant ainsi à la violence de son propriétaire, et à l’humiliation quotidienne d’être mis en spectacle. Le chirurgien pense alors que " le monstre " est un idiot congénital. Il découvre rapidement en Merrick un homme meurtri, intelligent et doté d’une grande sensibilité.
Le retour Date de sortie : 14 Juin 1978 Réalisé par Hal Ashby Avec Jon Voight, Jane Fonda, Bruce Dern Film américain. Genre : Drame Durée : 2h 6min. L’histoire d’un vétéran de la guerre du Viêtnam devenu tétraplégique.
Shanks Réalisé par William Castle Avec Marcel Marceau, Tsilla Chelton, Philippe Clay Film américain. Genre : Comédie, Epouvante-horreur Durée : 1h 33min. Année de production : 1974 Sourd-muet, martyrisé par sa soeur et son beau-frère, Malcolm Shanks ne trouve le réconfort dans ses marionnettes, qu’il manipule en virtuose. Un jour, il trouve un emploi chez le professeur Walker. Ce dernier a inventé une machine permettant d’animer les cadavres grâce à des chocs électriques ciblés. A la mort du savant, Shanks va joindre ses talents artistiques à cette découverte scientifique pour prendre sa revanche.
Miracle en Alabama de Arthur Penn (USA 1962, noir et blanc, 35mm) Durée : 107 min Avec Anne Bancroft et Patty Duke. La lutte acharnée d’une jeune éducatrice déficiente visuelle pour apprendre le langage à la petite Helen, sourde-aveugle de neuf ans, que sa famille a laissé grandir sans éducation.
Les Lumières de la Ville de Charlie Chaplin USA, 1931, fiction 35mm Noir et blanc) Durée : 82 min. Avec Charles Chaplin et Virginia Cherrill Charlot le vagabond, tombe amoureux d’une jolie vendeuse de fleurs aveugle. Il se fait passer pour un riche bienfaiteur. Le personnage de la jeune femme aveugle au cinéma est souvent l"™incarnation de la vulnérabilité (on peut la tromper, elle est inconsciente des dangers qui la menacent) et de l"™innocence (elle ne voit pas la laideur du monde).
Freaks, la monstrueuse parade Date de sortie : 1932 Réalisé par Tod Browning Avec Wallace Ford, Leila Hyams, Olga Baclanova Film américain. Genre : Drame Durée : 1h 5min. Des êtres difformes se produisent dans un célèbre cirque, afin de s’exhiber en tant que phénomènes de foire. Le liliputien Hans, fiancé à l’écuyère naine Frieda, est fasciné par la beauté de l’acrobate Cléopâtre. Apprenant que son soupirant a hérité d’une belle somme, celle-ci décide de l’épouser pour l’empoisonner ensuite avec la complicité de son amant Hercule. Mais le complot est découvert, et les amis de Hans et Frieda vont se venger...
L’idole Réalisé par Frank Borzage Avec Janet Gaynor, Charles Farrell, Guinn Williams Film américain. Genre : Drame Durée : 1h 45min. Année de production : 1929 Titre original : Lucky Star Mary Tucker, une jeune paysanne, tombe amoureuse d’un jeune garçon rendu infirme à la suite de la guerre 1914-1918.
L’inconnu de Tod Browning (1927, USA, 35mm muet, noir et blanc) Durée : 47 min Avec Lon Chaney, Joan Crawford. Alonzo, lanceur de couteaux (Lon Chaney), aime en secret la belle Nanon (Joan Crawford), fille du directeur du cirque. La jeune femme qui a la phobie des étreintes masculines l’a choisi pour confident parce qu’il n’a pas de bras. En réalité Alonzo est un gangster qui, sous une fausse infirmité, dissimule sa véritable identité ... L’amour le poussera à réellement se faire amputer.
Certains films traitent le sujet sur le mode de la comédie ("Hinokio" de Takahiko Akiyama, "Pumpkin" de Anthony Abrams et Adam Larson Broder (2005), "Crazy" (2000), "Aaltra" de Benoit Délépine et Gustave Kervern). La science-fiction et l’horreur sont aussi présents avec des oeuvres telles que "Shanks" de William Castle (1974) et "Edward aux mains d’argent". Quant au documentaire s’il n’est pas absent, on ne peut pas dire qu’il se taille la part du lion, le seul film appartenant à cette catégorie est "Murderball" de Henry Alex Rubin et Dana Adam Shapiro (2005). Le thème des rapports amoureux, avant et après, avec ou malgré le handicap est aussi abordé par le cinéma dans des œuvres telles que "Open Hearts" un couple est séparé par un accident qui handicape le mari, sa femme tombe amoureuse du médecin qui le soigne. Dans "Pumpkin", une jeune étudiante succombe au charme d’un handicapé. "Nationale 7" aborde le sujet sous un autre angle puisque le "héros" du film, René, demande à bénéficier des faveurs d’une prostituée avant que l’évolution de sa maladie ne l’empêche d’avoir un rapport sexuel. N’oublions pas le Charlot amoureux d’une jolie aveugle dans "Les lumières de la ville" et "L’idole" de Frank Borsage une jeune paysanne s’éprend d’un handicapé de guerre. Et puis, il y a les cas d’espèce tels que Freaks Tod Browning démontre que la laideur morale est bien plus terrible que la laideur physique ou encore du même Tod Browning, "L’inconnu" Alonzo, lanceur de couteaux de son état qui se fait passer pour infirme des deux bras finit par se les couper, réellement, par amour... On retiendra que, dans la majorité des cas, le handicap au cinéma est un drame, que c’est plus souvent une fiction qu’une biographie ou un documentaire, qu’en général l’accent est mis sur la volonté de se battre des personnages, que l’amour contrarié ou satisfait n’est pas absent, qu’il est rare que l’on plaisante avec le handicap. On peut aussi constater que le nombre de films qui traitent du handicap augmente fortement ces neuf dernières années et surtout que l’aveugle, le paralytique, l’handicapé mental n’est plus seulement un faire valoir, un symbole, mais qu’il devient un personnage principal, un être humain avec ses qualités et défauts. Et c’est cela l’essentiel. Jacques Becker
le handicap est du à la guerre : "L’idole" de Frank Borzage (1929), " Le retour "de Hal Ashby (1978), Né un 4 juillet d’Oliver Stone (1990) le handicap est de naissance : "Radio" de Michael Tollin (2002), "Edward aux mains d’argent" de Tim Burton (1990), "My left foot" de Jim Sheridan (1989), "Kenny "de Claude Gagon (1988), "Elephant Man" de David Lynch (1980), "Shanks" de William Castle (1974), "Miracle en Alabama" d’Arthur Penn (1962), "Freaks" de Tob Browning (1932) le handicap est mental : "Radio" de Michael tollin, "Le huitième jour" de Jaco Van Dormael (1996), "Birdy" d’Alan Parkert (1984), On remarque que l’accident et la maladie de naissance sont également représentés, la part du handicap à la guerre est moins importante que l’on pourrait s’y attendre quant au handicap mental, il est peu représenté. Dans la majorité des cas, le ton de ces films est grave, le héros handicapé mène un combat pour vivre ("Le scaphandre ou le papillon", "Cavalcade") ou même parfois pour le droit au suicide ("Mar Adentro"). L’amour vient parfois se mêler ou s’emmêler dans l’histoire (Open Hearts, Breaking the Wawes, L’idole, Freaks). Certains films s’éloignent du "politiquement correct" tel "L’art de la pensée négative" le héros est un ennemi déclaré du "Positive thinking", la pensée positive. On peut aussi citer "Elephant Man" qui n’est pas exactement un film qui magnifie la volonté de s’en sortir d’un héros positif. On peut encore noter que 3 de ces films sont des biographies d’handicapés qui le sont devenus à la suite d’un accident, ce qui permet de montrer la détresse de celui ou celle qui se retrouve privé de sa liberté de mouvement et des épreuves qu’il doit surmonter pour continuer à vivre. Ces films sont des fictions mais réalisées à partir de livres écrits par des handicapés ce qui est nouveau dans la production cinématographique ce type de réalisation était relativement rare exception faite de "My left foot".
Ces films abordent le sujet du handicap selon divers angles : le handicap est du à un accident : "le scaphandre et le papillon" de Mathieu Schnabel (2007), "Jour après jour" de Jean-Paul Fargier (2006), "L’art de la pensée négative" de Bard Breien (2006), "Cavalcade" de Steve Suissa (2005), " Mar Adentro" d’Alejandro Amenabar (2003), "Aaltra" de Benoit Delépine et Gustave Dervem (2003), " Open Hearts" de Susanne Bier (2002), "Breaking the Wawes" de Lars Von Trier (1996), la biographie d’un personnage handicapé public ou connu : "le scaphandre et le papillon" de Mathieu Schnabel (2007), "Cavalcade" de Steve Suissa (2005) "My left foot" de Jim Sheridan (1989)
Il est frappant, par ailleurs, de constater qu’entre 1920 et 1980, il n’y a que 7 films sur le sujet ou du moins dont le sujet est le handicap en tant que tel. C’est la catégorie films de fiction dramatique qui est la plus représentée avec 19 films toutes époques confondues. Les biographies sont relativement bien représentées avec 4 films, la comédie est présente avec 4 films, le documentaire avec 1 film, l’horreur et la science-fiction avec 2 films. Bien entendu ces catégories sont perméables car certains films peuvent être présents dans plusieurs catégories à la fois tel, "Jour après Jour " de Jean-Paul Fargier qui peut être classé à la fois comme documentaire et comme biographie. On remarque que les auteurs de films traitant du handicap privilégient une approche dramatique. Ce qui est logique dans la mesure le handicap n’est pas un sujet léger. Il transforme profondément la vie et la vision du monde du sujet qui en est atteint que ce soit par accident, maladie ou de naissance.
Un premier constat s’impose : le nombre de films réalisés sur le sujet après 2000 est sensiblement supérieur à ceux réalisés dans les 2 décennies précédentes. On compte 14 films pour la décade 2000 - 2009 contre 4 pour la décade 1990 - 2000 et 4 pour 1980 - 1990. Bien sur, cette liste n’est pas exhaustive et ce choix de 30 films indique au mieux une tendance mais il ne semble pas que cette tendance serait contredite par un état des lieux plus complet.
Dans ces films, les difficultés de la vie de tous les jours, les problèmes d’adaptation, sont montrés. Les cannes, les fauteuils roulants matérialisent le handicap et sont souvent chargés de significations multiples. Les cinéastes s’essaient à la neutralité et tentent d’éviter le voyeurisme, la complaisance. Le choix, subjectif, des films étudiés pour illustrer ce sujet, porte sur des œuvres qui ont pour thème le handicap ou un héros handicapé. Ces films ont été réalisés entre 1929 et 2008. Leur particularité est que ce sont des films la personne handicapée est au premier plan. Souvent il s’agit d’une histoire dont elle est le héros. La sélection de films est celle du site internet Allo Ciné, site d’information spécialisé sur le cinéma. A travers ces films, on peut voir évoluer le regard porté sur le handicap par les cinéastes, mais aussi, corrélativement, l’évolution du public quant à la perception du handicap. Car on peut estimer que si le nombre de films consacrés au handicap ou avec un héros atteint d’un handicap a augmenté ces dernières années, c’est que le public est dorénavant prêt à voir ce type de films.
Handicap et cinéma : ……………………….une longue histoire……. Dès l’époque du muet, le cinéma a mis en scène des handicapés victimes de malformations, des monstres de foire. Mais les œuvres sont restées peu nombreuses. Puis le regard a évolué et les représentations sociales ont changé. Aujourd’hui, les films montrent des personnages humains, sourds, muets, aveugles ou paraplégiques dont le handicap devient porteur d’une valeur morale, positive ou négative. Pendant de nombreuses années, au cinéma, la place du handicapé était, au mieux, celle d’un faire-valoir du héros du film. Qu’il soit bossu, aveugle, unijambiste, sourd, muet, il était le compagnon de la vedette, jamais la vedette. Des vrais-faux handicapés de la Cour des Miracles de Notre-Dame de Paris jusqu’au Bernardo muet de Zorro, la liste est longue des handicapés qui apparaissent sur l’écran. Mais ce n’est que rarement que la personne handicapée tient le rôle principal. Les choses ont changé depuis les vingt dernières années et plus particulièrement depuis 1998/2000 où la production de ce type de films a sensiblement augmenté.
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